Qui suis-je?
Qui suis-je ?
Je m’appelle Gabriez Caux.
Avant d’être expatrié en Bretagne, j’étais Dunkerquois.
Mes parents habitent toujours Dunkerque mais ils ne sont pas Dunkerquois d’origine. Ma mère est née à Desvres et mon père à Lille et ils se sont connus et mariés à Wissant.
Quand j’étais nordiste, j’habitais donc Dunkerque et je passais mes vacances soit à Berlencourt-Le Cauroy puis ensuite à Pernes en Artois chez mes grands-parents maternels soit à Wissant chez grands-parents paternels.
J’ai quitté mon Nord chéri pour le travail et je me suis marié à une Bretonne.
Depuis la vente de la maison de Wissant et de celle de Dunkerque, je ne retourne plus beaucoup dans le Nord.
Le patois et moi
Du côté de la famille de ma mère, on parle patois mais pas de côté de mon père (on le comprend uniquement).
Mon grand-père maternel nous disait de petits mots de patois de temps en temps et s’amusait à nous réciter des fables en patois mais en tant qu’instituteur, il préférait nous parler en bon français. Ma grand-mère maternelle avait son petit accent et ses petites expressions du Pas-de-Calais mais elle ne voyait pas le patois d’un bon œil. Du côté de mon père, mes ancêtres, qui habitaient dans l’Est, sont arrivés dans le nord qu’après la guerre de 1870 pour ne pas être Allemands.
Vous l’aurez compris, je ne suis pas devenu patoisant de part ma famille.
Alors comment en suis-je arrivé là ?
Lorsque nous passions nos vacances à Berlencourt-Le Cauroy, mes frères et moi, nous nous amusions à écouter les adultes parler patois et nous les imitions ensuite (ce qui n’était pas bien j’en conviens mais assez formateur).
A Wissant aussi, nous avons appris des choses mais c’est surtout à Berlencourt que nous nous sommes imprégnés de ce patois que nous et les enfants du village, utilisions sans toujours savoir que c’était du patois.
Lorsque je suis arrivé en Bretagne, je me suis rendu compte que, contrairement aux Bretons qui se battent pour garder leur langue, nous, nous la laissions plutôt à mourir à petit feu.
Alors, grâce à internet, je me suis formé. Ce fut facile car, sans le savoir vraiment, je connaissais déjà beaucoup de choses et qu’il existe une multitudes de lexiques sur la toile. Quand je remontais dans le Nord, je faisais du collectage auprès de ma famille du Pas-de-Calais et je ne manquais pas de noter, d’apprendre et de retenir ce que j’apprenais.
Très vite, c’est devenu une passion.
Les chites souris
Au bout de quelques années (3 ou 4), j’ai voulu écrire une méthode d’apprentissage du patois chti. Mais finalement pris dans l’élan de l’écrit (moi aussi je suis professeur des écoles), cette méthode est devenue un roman de 80 épisodes.
Pour faire parler de ce livre, j’ai créé ce blog en 2016 pour faire découvrir le début de l’histoire et aussi pour partager tous les lexiques que j’ai constitué durant mes années de formation.
J’aurai pu arrêter là mais je continue d’enrichir ces lexiques pour qu’ils constituent une très bonne base de données.
Je reconnais parfois qu’il peut y avoir des erreurs mais je finis très souvent par les retrouver.
C’est ma façon de contribuer à la restauration d’un patrimoine en péril.
En fait, il me plaît de protéger ce que je trouve beau, la nature par exemple, les vieilles maisons, ...
Cette restauration ne demande pas de grands moyens : un ordinateur , une connexion à internet et beaucoup de temps.
Ces milliers d’heures consacrées au patois chti et aux traditions du Nord-Pas de Calais, je les offre à tous ceux et celles qui aiment comme moi leur région et les gens qui y vivent.