Banque chtimi : une banque de mots chtis

La fête des allumoirs

La fête des allumoirs

 

Au XIXe siècle, dans les villes du Nord de la France où s'exerçait l'industrie textile, la fête des allumoirs marquait le début de l'automne et le retour des soirées où le travail des tisserands s'effectue à la lumière de la lampe.

Cette fête populaire est une héritière de rites païens liés aux équinoxes.

 

Autrefois, la fête des allumoirs durait trois ou quatre jours et donnait lieu à des réjouissances publiques et privées.

Le dernier lundi de septembre, en clôture des journées de réjouissance, les enfants parcouraient les rues portant un allumoir : une lanterne fabriqué à l'aide d'un pot en terre cuite ou creusée dans une betterave ou citrouille dans laquelle étaient déposées des braises (carbon ed fu) saupoudrées de grains d’encens.

Pendant le cortège, animé par un groupe musical composé de fifres et de tambours, les enfants balançaient leur lanterne (éconce) à la manière d’un encensoir à la fois pour entretenir le feu et pour parfumer leur passage.

Les ouvriers se divertissaient dans les estaminets de portions de saucisses accommodées d’haricots et qu'on appelle Ducasse à pierrot  (pireux).

 

Dans le cortège, on entend la chanson : « Viv' les allumoirs, ma mère, viv' les allumoirs. On les allume quand il fait noir, viv' les allumoirs ! », composée par le poète patoissant roubaisien Charles Bodart-Timal.

 

Aujourd’hui, la fête est toujours bien vivante dans les villes de Roubaix, Tourcoing, Wattrelos, mais également dans quelques villes en Belgique. Les lanternes vénitiennes ont remplacé betteraves et citrouilles et les enfants, influencés par la fête d'Halloween, se promènent déguisés et accompagnés par des adultes.

 

 

« Vive les allumoirs ma mère, vive les allumoirs !

On les allume quand il fait noir, vive les allumoirs !

Et on s’en fout, si l’allumoir brûle, et on s’en fout, on ira jusqu’au bout !  »


Aucun article
Ces blogs de Actualités locales pourraient vous intéresser