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Nouvel an

mise à jour : 17/01/2022

 

 

Les douze jours inquiétants

Entre Noël et l’Épiphanie, il y a 12 jours qui représentent le miroir des mois de l’année. Ces jours étaient considérées comme inquiétants car on disait que le ciel s’entrouvrait et que toutes les créatures fantastiques rendaient visite aux vivants.

Pour éviter qu’ils n’entrent dans les foyers, on maintenait du feu en continue dans l’âtre car le feu les effrayait.

C’est une période d’interdits (faire du pain, de se laver) même de travailler pour les hommes et les animaux car il ne fallait pas freiner le mouvement du renouveau. Saint Éloi recommandait de ne pas danser, ni faire de choses malhonnêtes ni boire de la bière en excès.

 

Le temps de l’année

Les douze jours jouaient un grand rôle dans l’interprétation du climat.

Le temps qu’il faisait le jour de Noël est le temps du mois de janvier, le suivant celui de février etc.

 

Chés jours inter Noë et chés ros indiquent el timps pou les douze mos.

 

Les tournées d’enfants

Jadis, les enfants faisaient du porte à porte en quête d’étrennes : les étrennages.

Ils préparaient des gaufres à la cassonade puis partaient en tournée.

En l’échange d’une gaufre et de vœux, ils recevaient quelques pièces de monnaie.

Celui qui n’ouvrait pas aurait droit à une année peu prospère.

 

On croyait que grâce à leurs chants et à leurs bruits (grelots), les enfants éloignaient les forces maléfiques d’hiver.

Parfois les enfants étaient déguisaient (ce qui a donné des idées pour le carnaval à venir) d’ailleurs cette période dure parfois jusqu’au carnaval.

 

Aujourd’hui, la fête a perdu son caractère superstitieux. Les étrennes se donnent de préférence de la main à la main.

La famille se rend visite et dès le 1er janvier : les jeunes vont (étrinner) étrenner les anciens et donc chaque neveu et nièce rend visite à ses oncles et tantes et s’il y en a beaucoup, ça peut durer longtemps.

C’est donc l’occasion de manger des gaufres et de boire. Le café bistouille se prolonge en « rinchette », « Kirié » et « Gloria », … avec du Genièvre.

 

Aujourd’hui on écrit une carte de vœux.

Cette tradition remonte au Moyen Age où les religieuses envoyaient à leur famille une carte de vœux.

 

La saint Sylvestre

Pour la petite histoire, saint Sylvestre est le nom d’un pape du IVe siècle qui a aidé l’Église de Rome à s’établir en lui donnant une liturgie.

C’est un peu comme à Noël mais on joue un peu sur l’abondance car on pensait que plus les mets étaient nombreux pour le dernier repas de l’année plus l’année s’annonçait abondante. Saumons, crustacés, huîtres sont fort appréciés pour le repas du réveillon.

 

Avec le même soin que Noël, la maison est bien décorée avec cependant un élément de plus : le gui.

S’embrasser sous le gui en échangeant des vœux porte bonheur.

A minuit, c’est le lancer de confettis au milieu des rires, cotillons et flonflons qui font pleuvoir sur l’assistance d’heureux présages et la protection de bons esprits.

 

Après le repas, en guide de digestion, c’est la coutume du bruit.

La nuit doit pétarader pour, comme on le croyait jadis, rejeter les forces maléfiques.

Aussi plus le bruit est fort, plus ceux qu’ils les entendent auront du bonheur.

 

Mettre le bon an : Présenter ses vœux de bonne année.

J't'el rinflique tes vœux.  : Je te retourne tes vœux.

 

Souhaiter les vœux

1) Eune bonne an.née !

Eune parfaite santé!

Mettez vous mains dins vous saclet,

Vous verrez bin chou vos m'don.nerez.

 

2) Bonne année, bonne sinté !

Et l’an prochain tout autint !

 

3) Hureuse année!

De l’amour, du bonheu, d’al joé.

 

4) Eune bonne et hureuse an.née, bon.ne sinté à tertous

et d'ichi un an, cor autant !

 

5) Bonne année et parfaite santé

tout au long d’l’année

 


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