Epiphanie
mise à jour : 17/01/2022
L’Épiphanie représente le dernier volet de l’histoire de la nativité qui se fête le 1er dimanche après le 1er janvier.
Trois mages comme les 3 âges de la vie ou les 3 continents (qu’on connaissait à l’époque : l’Afrique, l’Asie et l’Europe) offrent des cadeaux à Jésus.
Chaque mage remplissait une fonction symbolique bien précise : Gaspard veille au pain quotidien, Melchior au feu et Balthazar assure la protection divine.
C’est le moment de retirer les décorations de Noël mais on peut attendre jusqu’à la Chandeleur pour retirer la crèche.
Dans les familles, on confectionne un gâteau fourré à la frangipane rond comme le soleil dans laquelle on y place une fève. A Dunkerque, on fait des galettes beurrées.
La fève est un symbole de fertilité car comme l’œuf elle contient un embryon.
Dire que du XVIIe au début XXe siècle, c’était le boulanger qui offrait la galette à ses clients.
La galette a une forme ronde et une couleur dorée qui symbolise le soleil. Par cette fête, on célèbre les jours qui rallongent et le retour de la belle saison.
Tirer les rois
La galette est découpée par le plus vieux de la famille et le plus jeune se place sur la table.
La galette est partagée en autant de portions qu’il y a de convives plus une part * et contient une seule fève **.
*Remarque 1 :
Souvent le gâteau était partagé avec une part de plus que de convives : c'était la part à Dieu, ou la part de la Vierge. On l’offrait aux quêteurs qui allaient de porte en porte traditionnellement ce jour-là. Si la fève se trouvait dans cette part, le maître de maison était le roi.
En effet, les mendiants avaient le droit de faire du porte à porte et de réclamer la part à Dieu. Celui qui refusait, s’exposait à une mauvaise année.
Parfois, on préparait deux parts : une part pour le bon Dieu et une part pour l’absent.
Aujourd’hui, certains se déguisent en pauvre et réclament cette part.
C’est occasion de se déguiser et de faire une petite mise en scène. Avec de la suie sur les joues , l’effet est garanti.
**Remarque 2
Parfois on mettait dans ce gâteau une pièce, une timbale en argent et un anneau. Celui qui trouvait la pièce n'aurait pas de soucis d'argent, l'anneau promettait un mariage dans l'année, et la timbale de rester célibataire.
Au moment de tirer les rois, le plus jeune des enfants se cache sous la table et désigne la part à attribuer à chacun.
Celui qui trouve la fève est proclamé roi
Le roi/ la reine boit
Le roi brousé
Celui qui trouve la fève est proclamé roi.
Dès que la fève était découverte, on servait à boire et chacun s'écriait : "le roi boit !".
C’est comme une formule magique accompagnant une libation de vin, pour s'approprier la prospérité et aussi la fécondité.
Le dernier à finir son verre était brousé, on lui barbouillait de suie les joues.
Désigner le roi ou la reine
Le roi ou la reine désignait sa reine/son roi/ en mettant la fève dans le verre de celle-ci.
Que devient la fève ?
On pensait que la fève portait bonheur, ou qu'elle préservait son découvreur des fièvres et maladies pendant l'année. Il fallait la garder dans la poche, emballée de trois épaisseurs de papier.
Tournée des bénédictions
Le prêtre et ses enfants de chœurs faisaient le tour du village pour donner la bénédiction à ses fidèles.
Cette tradition était importante surtout dans les Flandres, une région fort catholique. Elle avait disparu mais semble renaître d’une autre façon. Des enfants ou des adultes se déguisent en rois mages et font la quête de porte en porte. Ils offrent des gaufrettes (lukje et struntje) en échange d’étrennes. L’argent récolté par l’association « drie kreunigen » ( 3 rois mages) est redistribué aux plus démunis.
Le parjuré
Les ouvriers sont dans l'usage d'aller dans la matinée chez les bourgeois chercher ce qu'ils appellent leur parjuré ; ils souhaitent alors une bonne année, on leur donne quelques sous.
